La dure période de transition

Ça y est, le déménagement est fait, les permis acceptés, les travaux débutent et les projets se bousculent. L’envie est là, la volonté aussi et le changement désiré, tellement attendu. Vivre dans une maison autonome en énergie, réduire par deux notre niveau de vie pour se consacrer au lieu et au jardin en permaculture, bref, créer un lieu qui soit beau, inspirant et ressourçant.

Quel beau projet, un projet qui fait sens, qui représente beaucoup pour nous : aller au bout de nos convictions ! Ça compte dans une vie. (voir notre TEDx ici)

Mais voilà, nous n’y sommes pas encore.

Les travaux commencent, les engins viennent sur place, bougent la terre, la terrassent, la creusent donc forcément l’abîment. Trop tôt pour débuter nos aménagements, trop tôt pour prendre soin, trop tôt pour planter, trop tôt pour s’implanter.

Trop tôt pour diminuer drastiquement nos revenus aussi et trop tard pour changer de braquet. Notre rêve a un prix : celui du prêt bancaire et du loyer à payer, entre autres.

Nous voilà donc dans nos TGVs, nos voitures de location, à sillonner la France, à animer des séminaires et des formations pour nos clients, à les accompagner dans leur recherche du bien-faire et du bien-être, à les réaligner et, donc, à les rendre plus performants.

La transition se transforme peu à peu en tiraillement.

Entre le rêve de demain et la réalité d’aujourd’hui, entre le besoin de se poser et la nécessité de se déplacer, entre la conscience des enjeux et la résonance du porte-monnaie, entre la critique d’un système et son appartenance.

Cette période de transition nous met face à nos incohérences, la transition vient questionner, vient appuyer là où le bât blesse.

Quand l’envie se transforme en impatience, quand l’énergie se transforme en fatigue, quand le désir de voir grand s’incarne dans le faire tout petit.

Non, la transition n’est pas toujours un long fleuve tranquille jalonné d’émerveillement en découvertes. La transition bouscule et secoue.

Sortir de nos frustrations, voilà l’enjeu.

Le faire, encore une fois la clef du dénouement intérieur, la reconnexion avec le lieu, la terre et surtout avec soi. L’acception pour apaiser les tensions et redonner le sens de tout cela. Et enfin le lâcher prise, donner du temps au temps, accepter les aléas météo et se détendre ! Un beau programme pour 2019 !

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