Etape 0 validée (waouh ! ça avance vachement...)

Terrain trouvé ! Architecte et maître d'oeuvre aussi ! Petit à petit, l'oiseau fait son nid !
 
L'envie de changer de nid et, par la même occasion, d'air, de perspectives, d'odeurs, de rythmes, de climat, de métier, d'écoles pour les enfants, bref d'à peu près tous nos repères du quotidien nous a pris un peu comme un claquement de doigts, que dis-je, comme un battement d'ailes ! (c'est tellement plus beau !)
 
Mais, entre l'envie, le besoin de changement, la volonté d'aller au bout de nos convictions et la signature du compromis pour le terrain il s'est quand même passé presque 2 ans ! 
 
Reprenons les étapes. 
 
1. Nous habitions un bel appartement en région parisienne (Clamart ! dédicace à nos acheteurs #OnAuraitPuEtreAmi.e.s #OuiJeSuisPourLecritureInclusive).
Nous sommes engagés et faisons notre possible pour limiter notre impact sur la planète enfin surtout pour vivre pleinement la vie (ce qui veut dire respecter les autres et la planète). Tri, recyclage of course, énergies renouvelables pour notre électricité via Enercoop, lombricomposteur, potager bio sur le toit avec même des arbres, un hôtel à insectes, un récupérateur d'eau de pluie, zéro produit chimique pour la maison, alimentation bio et locale, engagement associatif, un début de démarche zéro déchet (c'est pas facile de progresser...), les fringues et jouets d'occasion pour les enfants (Rejoué pour les jeux), les fringues écolo et seconde main aussi pour les parents (pas tout mais on devient très très bons, même pour Monsieur et ça c'est nouveau !), ETC.
 
2. On vit hors-sol
Le constat est là, on n'est pas assez connectés à la Terre, au Faire, à l'autonomie, à la vie, à nous-mêmes finalement. Le projet est lancé, nous savons que nous voulons tenter une nouvelle aventure : la création d'un lieu simple, beau, inspirant, ressourçant, nourricier et le plus autonome possible pour toute la famille. Nous voulons créer une oasis pour nous et la nature. Recréer de la vie ! Quel beau projet ! On se donne 3 ans pour quitter la vie parisienne. 
 
3. On n'attend pas, on n'attend plus...
Les attentats de Paris sont une détonation, une blessure traumatisante pour beaucoup, ils sont un déclic pour nous. On se casse !
 
4. Oui, mais on va où ?
Bonne question ! Notre famille étant dans l'Ouest, nous avons visé large ! Tours d'abord - comme un petit besoin de se rassurer en restant pas trop loin de Paris - (trop gris), La Rochelle (trop plat), Angoulême (pas le feeling), Poitiers (non plus), Royan (j'ai pas aimé la ville), Bordeaux (fuyons les pesticides), Villeneuve-sur-Lot (trop mort)....petit détour par Agen ... TROP BIEN ! (Toutes ces descriptions d'état d'âme étant bien évidemment subjectives et personnelles - comme l'ensemble de ce blog d'ailleurs. L'objectif est nullement d'offenser qui que ce soi.) 
Et Agen après Villeneuve-sur-Lot c'était Las Vegas ! 
 
5. Coup de cœur pour Agen !
Les pierres blondes, les briquettes rouges, une ville avec tout ce qu'il faut, une proximité de Bordeaux (1h20) et Toulouse (1h), une campagne vallonnée magnifique et des premiers contacts très sympas ! Que demander de plus ? Juste à côté d'Agen, nous avons découvert un village (enfin, il ne faut pas dire village parce qu'il y a tout de même bientôt 5000 habitants!), une ville donc avec tous les commerces et commodités ! Ecoles, médecins, boulangerie, supermarché, 90 associations, de belles installations sportives, une crèche, même une esthéticienne ! (écolo oui mais pas fan du poil aux pattes). Le tout à moins de 10 minutes de la gare TGV d'Agen ! Parce que, la campagne c'est bien mais faire 15 minutes de voiture pour acheter une baguette de pain, être isolé.e.s et passer son temps en voiture avec les enfants qui grandissent (sport, écoles, copains, copines), non merci ! Nous avions trouvé ! On se casse, on se casse à Pont-du-Casse !
 
6. A la recherche du bien
Après plusieurs aller-retour et quelques désillusions, notamment deux offres sur deux biens qui n'ont pas abouties grâce au talent d'un agent immobilier qui devrait changer de métier, le moral retombe. Les mois passent, les visites continuent mais nous ne trouvons pas de lieu inspirant pour notre projet. 
 
7. Vas-y ! Viens ! On fait les valises !
OK on ne trouve pas, OK on se décourage par moments, la solution ? Aller vivre sur place ! Peut-être qu'avec un peu de chance, le bouche à oreilles ou les signaux de fumée, Gérard saura grâce à Jaqueline que les voisins de René dont les petits-enfants de Paul vont à l'école avec Marie la maîtresse que Bénédicte la boulangère a entendu Stéphane l'agent immobilier que des parigots (oui parce que si tu habites dans un rayon de 1 à 150 km de Paris, tu es de toute façon un parigot) cherchent un bien à acheter. Sait-on jamais ! Ca marche comme ça parait-il...
Du coup, nous voilà dans une maison de location à Pont-Du-Casse !
 
8. Terrain pas encore à la vente à vendre (elle est où l'embrouille ?)
Et bien les signaux de fumée ont marché ! Alors voilà comment ça s'est passé. A la recherche d'une nounou pour notre petit dernier, je contacte le comité de jumelage de la ville de Pont-du-Casse. Peut-être ont-ils connaissance de nounous qui parlent anglais ? (parce que je parle anglais à mes enfants....oui c'est un peu bizarre, oui c'est très parigot mais oui on s'amuse bien). Bon pas de nounou anglophone mais, de là, je raconte ma vie et la dame me dit qu'elle a vu un panneau pour un terrain à vendre sur la commune. Sympa ! (Ils sont tou.tes.s sympas à Pont-du-Casse, c'est dingue !) J'appelle. Bon, ce terrain ne nous convient pas mais nous voilà en contact avec un constructeur qui travaille beaucoup sur la région et qui cherche donc les futurs terrains à construire. Et c'est comme ça qu'il me présente le terrain, Bingo !
 
9. Débuts des démarches
Premiers contacts avec le propriétaire. Il y a deux panneaux chez lui "Refuge LPO" et "Chasse interdite ". On est bien tombés, on va s'entendre !
Les discussions se prolongent autour d'une table de notaire pour signer le compromis. On est contents ! Entre-temps, il a fallu choisir l'architecte. Depuis le début de nos voyages, propositions, et désillusions, nous étions en contact avec deux jeunes architectes passionnés et qui partagent les mêmes valeurs écologiques que nous. Nous n'avons pas continué l'aventure à leurs côtés car nous sommes peut-être ex-parigots mais nous ne sommes pas non plus Crésus. Leur offre était trop chère. Notre constructeur de maisons individuelles  - très très éloigné de nos principes écologiques de maisons autonomes - était toujours sur le coup soucieux de faire de ce projet un projet vitrine mais surtout pilote pour leur avenir ("Et oui, l'avenir ne sera plus tout béton, il sera paille ou il ne sera pas" Signé : les trois petits cochons). La raison , le coût et le contact nous ont fait choisir un architecte et un maître d'oeuvre de la région spécialisés dans ce genre de constructions et qui partagent notre vision de l'avenir. L'avenir justement nous dira si on a bien fait (et je ne manquerai pas de vous le faire savoir)
 
10. Dépôt du permis de construire
Nous y voilà donc, en train de finaliser les plans, de s'enquérir auprès de la mairie des possibilités, des démarches à faire. Et il y en a ! Rendez-vous avec un sourcier professionnel, division parcellaire de la parcelle, études de sol, analyse de l'eau, devis pour le chemin d'accès, extension du réseau électrique qui ne pourra se faire que lorsque le permis sera délivré, montage financier avec notre expert comptable, choix des matériaux, et le meilleur : projection et rêve !
 
 
Elle était longue cette étape 0, on n'en voyait plus le bout par moments, mais nous y voilà ! Au taquet ! L'étape suivant nous paraît aussi tellement longue. Il faut dire qu'on a hâte ! 

 

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